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samedi 25 novembre 2017

Patrick RAMIREZ gagne deux procès contre Fabrice LORENTE et contre l’université de PERPIGNAN

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Patrick Ramirez
membre du courant Saint-Louis 
à l'UPR 


 Fabrice Lorente 
Président de l'université de Perpignan

  
 Fabrice Lorente 
Président de l'université de Perpignan


 Fabrice Lorente 
Président de l'université de Perpignan
reçoit la légion d'honneur 
de François Hollande


Jean-Louis Caccomo
victime d'un internement abusif de 14 mois 

Le professeur Jean-Louis Caccomo a fait l'objet d'un internement psychiatrique  à la demande de Fabrice Lorente,  le Président de l'université de Perpignan.

Jean-Louis Caccomo a été interné pendant 14 mois à Perpignan puis a été envoyé à Montpellier pour subir des électrochocs.

Le médecin de Montpellier a vu tout de suite que Jean-Louis Caccomo avait fait l'objet d'un internement abusif, il a donc immédiatement été remis en liberté.

Jean-Louis Caccomo a donc été interné abusivement pendant 14 mois.

La personne qui a demandé l'internement de Jean-Louis Caccomo est Fabrice Lorente le Président de l'université de Perpignan


  
 Fabrice Lorente 
Président de l'université de Perpignan

Fabrice Lorente a reçu la légion d'honneur de François Hollande, mais on ne sait pas si c'est pour le remercier d'avoir fait interner pendant 14 mois le professeur Jean-Louis Caccomo.

Bref, un livre est en préparation pour dénoncer les internements abusifs, dont l'internement du professeur Jean-Louis Caccomo.

Pour préparer ce livre, le professeur Jean-Louis Caccomo a accordé un entretien qui a été filmé.

Ce film a été diffusé sur internet par semble-t-il le Président du Comité de salut public de Perpignan.

Ni le professeur Jean-Louis Caccomo, ni Patrick Ramirez n'avait de responsabilité pour la publication de la vidéo de l'entretien.

+     +     +     +        

En février 2015, l'université de Perpignan, Fabrice Lorente et Christine Pagnon-Maudet ont déposé une plainte pour diffamation et injure contre le professeur Jean-Louis Caccomo et contre le valeureux Patrick Ramirez pour tenter de les faire condamner abusivement.

Les plaintes manifestement entachées de nullité ont été déposées par l'avocat Pierre Becque :

- une plainte déposée par l'université de Perpignan et Fabrice Lorente ;

- une plainte déposée par Christine Pagnon-Maudet. 



 Pierre Becque

Dans un premier temps le professeur Jean-Louis Caccomo et le valeureux Patrick Ramirez ont été mis en examen pour injure et diffamation par les juges d'instruction :

- Delphine Despit ;

- Stéphanie Pradelle.

Ces mises en examen étaient abusives et manifestement illégales.

Ensuite, les juges d'instruction Delphine Despit et Stéphanie Pradelle ont renvoyé le professeur Jean-Louis Caccomo et le valeureux Patrick Ramirez devant le Tribunal correctionnel pour diffamation et injure.

Ces deux renvois devant le tribunal correctionnel étaient abusifs et entachés par une grave erreur de droit.

Les deux juges d'instruction Delphine Despit et Stéphanie Pradelle ont dans cette affaire mécontent la loi, car le juge d'instruction doit relever d'office la nullité d'une plainte avec constitution de partie civile déposée sur le fondement de la loi sur la presse.

Or en l'espèce, les deux plaintes déposées par l'avocat Pierre Becque étaient manifestement entachées de nullité.

Les juges d'instruction Delphine Despit et Stéphanie Pradelle ont donc en violation de la loi mis en examen le professeur Jean-Louis Caccomo et le valeureux Patrick Ramirez, mise en examen suivie d'un renvoi illégal devant le Tribunal correctionnel.

+     +     +     +  

Par jugement du 21 novembre 2017, le Tribunal correctionnel de Perpignan a annulé les deux plaintes déposées contre le professeur Jean-Louis Caccomo et contre le valeureux Patrick Ramirez et par suite annulation de ces deux procédures frauduleuses.

Patrick Ramirez avait fait le choix d’un bon avocat, il s'agit de Me François Dangléhant, qui a déposé des conclusions de nullité, qui ont permis d'annuler le travail des juges d'instruction Delphine Despit et Stéphanie Pradelle.

Justice a été rendue.

" On " a tenté de faire condamner illégalement le valeureux Patrick Ramirez, qui a fait le choix d'un authentique avocat en la personne de Me François Dangléhant, qui a par son action " écrasé " les procédures abusives engagées par l'université de Perpignan, par Fabrice Lorente et par Christine Pagnon-Maudet.



Maître François Dangléhant
pour une justice juste





Christine Pagnon-Maudet
qui a tenté de faire condamner 
le valeureux Patrick Ramirez
en violation de la loi

En faisant payer ses frais d'avocat 
par l'université de Perpignan 

++++

samedi 11 novembre 2017

Xavier RONSIN le Premier président de la cour d’appel de RENNES est en charge d’une QPC visant l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971

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Xavier RONSIN
Premier président 
de la cour d’appel de RENNES


Xavier RONSIN
Premier président 
de la cour d’appel de RENNES


Il s’agit d’un recours contre l’élection du Président du conseil régional de discipline, une juridiction « d’opérette » mise en place par le Parlement en 2005.

Une avocate inscrite au barreau de RENNES conteste devant la cour d’appel de RENNES, l’élection du Président du Conseil régional de discipline pour l’année 2016 et pour l’année 2017.

L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 pose le principe que, l’élection du Président du Conseil de discipline peut faire l’objet d’un recours en annulation devant la cour d’appel.

L’article 22-1 n’a pas prévu les voies et délais de recours.

Ce type de recours en annulation peut donc être engagé, sans condition de délai, car la loi n’a pas prévu pour informer les avocats du ressort d’une cour d’appel de l’élection du Président du conseil régional de discipline et n’a pas prévu un délai de recours.

Cette affaire avait été plaidée le 08 septembre 2017, mais le Premier Président (Monsieur Xavier RONSIN) a rabattu le délibéré et renvoyé l’affaire au 01 décembre 2017 à 09 H 00.

Le Premier président (Monsieur Xavier RONSIN) veut que cette affaire soit jugée proprement, c’est à dire dans le respect des lois en vigueur et ne veux pas que cette procédure fasse l’objet d’un pourvoi en cassation.

Le Premier président (Monsieur Xavier RONSIN) a donc demandé à tous les bâtonniers du ressort de la cour d’appel, un avis sur les modalités de publicité prévues par la loi (non prévues), en ce qui concerne l’élection du Président du conseil régional de discipline.

+    +    +    +

Le scandale ne fait que commencer au conseil régional de discipline de la cour d’appel de RENNES.

En effet, le Conseil régional de discipline ne dispose ni de la personnalité morale ni de la personnalité civile.

Cette « juridiction d’opérette » ne peut donc pas avoir un patrimoine, manipuler des fonds ou disposer d’un compte en banque.

Or, le procès verbal de l’assemblée générale du 15 janvier 2016 idem pour le procès verbal d’assemblée générale du 20 janvier 2017, comportent des dispositions organisant un financement illégal, avec désignation d’un trésorier, d’un trésorier adjoint, la perception de cotisation et encore le remboursement du salaire d’un salarié « prêté » par le barreau de RENNES.

Le procès verbal pour les années 2016 et 2017 comportent même des dispositions indiquant que le barreau de RENNES va embaucher un salarié qui sera « délégué » au conseil régional de discipline à hauteur de 1/5 de son emploi du temps contre paiement de 1/5 du coût salarial et qu’une convention en ce sens sera signé entre le bâtonnier du barreau de RENNES et le Président du Conseil régional de discipline, pour un montant de 10 000 Euros.

Une situation de cette nature caractérise des infractions pénales : prêt illicite de mains d’oeuvre, manchandage etc.

Cette situation est manifestement illégale sur le plan pénal, mais encore place le barreau de RENNES en situation de dominer le conseil régionale de discipline, qui dispose donc au sein de cette «  juridiction d’opérette » d’un salarié qui est placé sous la tutelle hiérarchique du bâtonnier du barreau de RENNES.

Ces dispositions manifestement illégales ont été prises entre autre sous la responsabilité de Catherine LESAGE, Alain LE MAGUER et Christophe TATTEVIN et 24 autres avocats.

Procès verbal de 2016 : CLIQUEZ ICI (à venir)

Procès verbal de 2017 : CLIQUEZ ICI (à venir)


Catherine LESAGE
qui a signé le Procès verbal
de l’assemblée générale 
du 15 janvier 2016
qui instaure un système financier illégal



Christophe TATTEVIN
signataire du procès verbal
du 15 janvier 2016

Sous la responsabilité de l’avocate Catherine LESAGE, le Règlement intérieur adopté le 15 janvier 2016 prévoit un système de financement, avec des cotisations à payer, avec un trésorier et avec l’ouverture d'un compte en banque (Pour voir le Procès verbal CLIQUEZ ICI)

Une situation de cette nature caractérise un abus de confiance, un prêt illégal de mains d’oeuvre etc., dont les responsables devront répondre devant la justice pénale.

En effet, aucune dispositions de nature financière n’ont été prévue par la loi du 31 décembre 1971, pour le financement d’un conseil régional de discipline.


+     +     +     +

Le procès verbal d’élection doit être transmis par lettre recommandée au Procureur général, qui a ainsi la possibilité de faire un recours en annulation d’une élection illégale devant la cour d’appel.

En l’espèce, le procès verbal de l’élection du 15 janvier 2016 et le procès verbal de l’élection du 20 janvier 2017 ont été transmis à Madame Véronique MALBEC en sa qualité de Procureur général, qui a donc en temps utile été informée quant aux très graves irrégularités entachant ces élections.

Lettre recommandée de 2016 : CLIQUEZ ICI (à venir)

Lettre recommandée de 2017 : CLIQUEZ ICI (à venir)

Madame Véronique MALBEC en sa qualité de Procureur général n’a pas réagit face à ces élections manifestement illégales qui ont été conduite en violation du quorum, procès verbal qui par ailleurs révèlent des infractions pénales (Prêt illégale de main d’oeuvre, manchandage, abus de confiance).

L’avocate du Barreau de RENNES a donc déposé une question prioritaire de constitutionnalité visant l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971, affaire qui vient devant le Premier Président de la cour d’appel de RENNES à l’audience du 01 décembre 1971 à 09 H 00.

Cette même QPC  a été déposée devant plusieurs autres cour d’appel.

Il ne fait aucun doute que cette affaire sera prise très au sérieux par Monsieur Xavier RONSIN en sa qualité de Premier président.



AUDIENCE  PUBLIQUE 
LE  01  DECEMBRE  2017  A  09 H 00
COUR  D’APPEL  DE  RENNES



Cour d’appel de Rennes
Chambre civile en formation solennelle
RG N° 17/02270
Audience du 01 décembre 2017 à 09 H 30



QUESTION  PRIORITAIRE  DE  CONSTITUTIONNALITE

Sur recours en annulation de l’élection du président du Conseil régional de discipline
des barreaux du ressort de la Cour d’appel de Rennes pour les années 2016 et 2017





Pour :

Me X., Avocat à la cour d’appel de RENNES,  35000 RENNES

Ayant pour Avocat, Me François DANGLEHANT, Avocat au Barreau de la SEINE SAINT DENIS, 1 rue des victimes du franquisme 92300 SAINT DENIS ; Tel – Fax N° 01 58 34 58 80 ; Tel 06 21 02 88 46

Contre :

- 1°) Monsieur Alain LE MAGUER, domicilié au Centre d’affaire « Le Prés aux Clercs », 4 rue Abbé Laudin, 56100 LORIENT

- 2°) Madame Catherine LESAGE, domiciliée au 4 rue Racine, 44020 NANTES

- 3°) Monsieur Christophe TATTEVIN, 26 – 26 bis rue Thiers 56000 VANNES

Ayant pour avocat Me Boris MARIE avocat au Barreau du MANS, 7 avenue François MITERRAND, 72000 LE MANS

Décisions contestées sur le principal

-1° Procès verbal d’élection du 15 janvier 2016

- 2°) Procès verbal d’élection du 20 janvier 2017

En présence du :

Parquet général



PLAISE  À  LA  COUR

I Faits

1. Me X., fait l’objet d’une procédure disciplinaire, au visa de faits qui ne constituent pas, une infraction disciplinaire.

2. Me X. rappelle que, chaque année, le Conseil régional de discipline (le CRD), doit être installé, par désignation + élection :

- 1°) désignation des juges disciplinaires, avant le 31 décembre de chaque année ;

- 2°) élection du président du CRD.

3. L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971, pose le principe que, l’élection du Président du Conseil régional de discipline, peut faire l’objet d’un recours en annulation.

4. Me X. estimant que l’élection du Président du CRD, pour l’année 2016 et pour l’année 2016, est entachée par de graves irrégularités, a déposé devant la cour d’appel de RENNES, un recours en annulation de l’élection du Président du CRD pour les années 2016 et 2017.

5. C’est la procédure qui vient à l’audience du 01 décembre 2017.

6. Me X. estime que l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 n’est pas conforme à la Constitution, par conséquent, elle a décidé de déposer une QPC visant cette disposition législative.

7. Une procédure de même nature est pendante devant la cour d’appel d’ORLEANS, sur renvoi de cassation.

8. En effet, par arrêt du 11 janvier 2017, la Cour de cassation a cassé la décision prise en violation de la loi par la cour d’appel de RENNES et désigné la cour d’appel d’ORLEANS comme cour d’appel de renvoi.

9. Me X. a réinscrit cette affaire devant la cour d’appel d’ORLEANS, affaire qui vient à l’audience du 08 décembre 2017.

9-1. C’est dans ces circonstances que Me X. dépose la présente QPC qui vise également l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971.

II Discussion sur la QPC

10. Me X. a formé un recours contre l’élection du Président du Conseil régional de discipline, recours formé sur le fondement de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971, article qui prescrit :

« Le conseil de discipline mentionné au premier alinéa de l'article 22 est composé de représentants des conseils de l'ordre du ressort de la cour d'appel. Aucun conseil de l'ordre ne peut désigner plus de la moitié des membres du conseil de discipline et chaque conseil de l'ordre désigne au moins un représentant. Des membres suppléants sont nommés dans les mêmes conditions.

Peuvent être désignés les anciens bâtonniers, les membres des conseils de l'ordre autres que le bâtonnier en exercice et les anciens membres des conseils de l'ordre ayant quitté leur fonction depuis moins de huit ans.

Le conseil de discipline élit son président.

Les délibérations des conseils de l'ordre prises en application du premier alinéa et l'élection du président du conseil de discipline peuvent être déférées à la cour d'appel.

Le conseil de discipline siège en formation d'au moins cinq membres délibérant en nombre impair. Il peut constituer plusieurs formations, lorsque le nombre des avocats dans le ressort de la cour d'appel excède cinq cents.

La formation restreinte peut renvoyer l'examen de l'affaire à la formation plénière.

Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article »

+         +         +         +

11. Par décision du 11 janvier 2017, la Cour de cassation a cassé l’arrêt de la cour d’appel de RENNES au visa de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971.

12. Par décision du 17 mars 2016, la Cour de cassation  avait déjà cassé  une décision de cour d’appel d’AMIENS au visa de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 :
« Vu l'article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 ; 
Attendu qu'il résulte de ce texte que les délibérations des conseils de l'ordre prises en application du premier alinéa, relatif à la composition du conseil de discipline institué dans le ressort de chaque cour d'appel, et l'élection du président du conseil de discipline peuvent être déférées à la cour d'appel  
Attendu que, pour déclarer d'office le recours irrecevable, l'arrêt retient l'absence d'ouverture d'une voie de recours ; 
Qu'en statuant ainsi, la cour d'appel a violé, par refus d'application, le texte susvisé ; 
PAR CES MOTIFS et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres branches du moyen : 
CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 21 avril 2015, entre les parties, par la cour d'appel d'Amiens ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Paris »
+         +         +         +
13. A ce jour, 100 % des pourvois en cassation formés contre des arrêts de cour d’appel au visa de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 ont été cassés par la Cour de cassation.

14. Dans cette affaire, l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 est donc  au cœur de la cause.

15. Or, Me X. estime que cette disposition législative n’est pas conforme à la Constitution, c’est le pourquoi de la présente QPC.

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16. L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 prescrit :

Alinéa 1 :

« Le conseil de discipline mentionné au premier alinéa de l'article 22 est composé  de représentants des conseils de l'ordre   du ressort de la cour d'appel.
Alinéa 2 :

Peuvent être désignés les anciens bâtonniers, les membres des conseils de l'ordre autres que le bâtonnier en exercice et les anciens membres des conseils de l'ordre ayant quitté leur fonction depuis moins de huit ans… »

Alinéa 7 :

Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article »

+

17. L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 a créé une  « juridiction disciplinaire »  reposant sur des principes de style Napoléon III.

18. Cette disposition législative pose deux difficultés :

- 1°) La loi attribue la fonction de juge disciplinaire  aux membres du Conseil de l’ordre,  qui pourront déléguer cette fonction ou l’exercer eux-mêmes.

- 2°) La loi réserve l’exercice de la fonction disciplinaire :

- aux anciens bâtonniers ;

- aux membres du conseil de l’ordre ;

- aux anciens membres du conseil de l’ordre ayant quitté leur fonction depuis moins de 8 ans.

19. Me X. regrette mais, une situation de cette nature porte atteinte au principe d’égalité de droit entre les citoyens-avocats, et d’égalité de droit pour l’accès à une fonction publique.

20. L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 n’est donc manifestement pas conforme à plusieurs dispositions de la Déclaration de 1789 :

21. L’article 1 de la Déclaration de 1789 prescrit :

« Les hommes naissent et demeurent libres  et égaux en droits.  Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune »
+
22. L’article 4 de la Déclaration de 1789 prescrit :

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits.  Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi  »

+

23. L’article 5 de la Déclaration de 1789 prescrit :

« La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société »

+

24. L’article 6 de la Déclaration de 1789 prescrit :

« La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation.

Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse.

Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité,  et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
+         +         +         +

25. Il convient d’exposer en quoi le Parlement a méconnu la Constitution en votant l’alinéa 1 (A), en votant l’alinéa 2 (B) et en votant l’alinéa 7 (C) de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971.


A) Alinéa 1 de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971


« Le conseil de discipline mentionné au premier alinéa de l'article 22 est composé  de représentants des conseils de l'ordre   du ressort de la cour d'appel.

+         +         +         +

26. L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971  a donc attribué l’exercice de la fonction disciplinaire aux membres du Conseil de l’ordre,  qui pourront déléguer cette fonction à un bâtonnier, à un membre ou ancien membre du Conseil de l’ordre.

27. Une situation de cette nature attribue l’exercice d’une fonction juridictionnelle a des personnes sur l’unique critère tiré de leur appartenant au « Conseil de l’ordre » ou de leur qualité d’ancien bâtonnier, c’est à dire  sur des critères statutaires,  critères qui ne permettent en aucune manière de vérifier leur aptitude à l’exercice d’une fonction juridictionnelle.

28. Cette situation méconnait les dispositions :

- de l’article 1 de la Déclaration de 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres  et égaux en droits ….. » ;

-  de l’article 5 de la Déclaration de 1789 prescrit : « La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société »

- de l’article 6 de la Déclaration de 1789 : « Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité,  et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

+         +         +         +

29. Cette disposition législative porte manifestement atteinte à l’article 6 de la Déclaration de 1789, qui a posé le principe  de non discrimination pour l’accès à une fonction publique,  si ce n’est sur le fondement de critères tirés du niveau de compétence et de la vertu.

30. L’article 1 de l’article 22-1 susvisé n’est manifestement pas conforme aux articles 1, 5 et 6 de la Déclaration de 1789, en ce sens que cette disposition législative viole le principe d’égalité entre les citoyens, principe qui peut être modulé sur le fondement de critères tirés du niveau de compétence professionnelle et de qualité morale partant, cette disposition législative n’est pas conforme à la Constitution et devra être abrogé.

 31. Le Conseil constitutionnel a déjà statué sur le cas des personnes non magistrat pouvant exercer à titre occasionnel une fonction juridictionnelle, sous certaines conditions :

DC N° 2002-466 du 29 août 2002

« En ce qui concerne la création d'un nouvel ordre de juridiction : 
11. Considérant que les auteurs des deux saisines reprochent au législateur d'avoir méconnu la compétence qu'il tient de l'article 34 de la Constitution en créant un nouvel ordre de juridiction sans déterminer les conditions du recrutement et le statut des juges appelés à y siéger ; qu'en outre, le transfert à des juges non professionnels, dont les garanties statutaires d'indépendance ne sont pas définies, de compétences retirées à des magistrats de carrière serait, selon eux, contraire à l'article 64 de la Constitution ; qu'il serait enfin porté atteinte à l'article 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dès lors que se trouverait mis en cause " le droit pour chacun de voir sa cause entendue par un juge indépendant et impartial " ; 
12. Considérant, en premier lieu, qu'aux termes de l'article 34 de la Constitution : " La loi fixe les règles concernant ... la création de nouveaux ordres de juridiction " ; qu'au nombre de ces règles figurent celles relatives au mode de désignation des personnes appelées à y siéger ainsi que celles qui fixent la durée de leurs fonctions, toutes règles qui sont des garanties de l'indépendance et de la capacité de ces juges ; 
13. Considérant que les dispositions précitées n'obligent pas le législateur, lorsqu'il crée un nouvel ordre de juridiction, à adopter dans un même texte législatif, d'une part, les règles d'organisation et de fonctionnement de cet ordre de juridiction et, d'autre part, les règles statutaires applicables aux juges qui le composeront ; qu'il peut adopter les premières de ces règles avant les secondes ; qu'en pareil cas, toutefois, les premières ne pourront recevoir application que lorsque les secondes auront été promulguées ; 
14. Considérant que le dernier alinéa de l'article 2 de la loi déférée prévoit " le recrutement sur crédits de vacation de juges de proximité et d'assistants de justice pour un équivalent à temps plein de 580 emplois " ; qu'en outre, il résulte tant des déclarations faites par le ministre de la justice devant le Parlement que des débats parlementaires ayant abouti à l'adoption de la loi déférée et du rapport annexé à cette loi que le législateur, par les dispositions critiquées, a entendu créer, pour connaître des litiges de la vie quotidienne et des infractions mineures, un nouvel ordre de juridiction au sein duquel siégeront des juges non professionnels ; que ces juges seront appelés à exercer leurs fonctions juridictionnelles de façon temporaire, dans le seul cadre des juridictions de proximité, et tout en poursuivant, le cas échéant, une activité professionnelle ; 
15. Considérant que, à la date à laquelle le Conseil constitutionnel se prononce sur la loi déférée, le législateur n'a adopté aucune disposition relative au statut des membres des juridictions de proximité ; que, par suite, dans le silence de la loi sur l'entrée en vigueur de son titre II, les juridictions de proximité ne pourront être mises en place qu'une fois promulguée  une loi fixant les conditions de désignation et le statut de leurs membres ; que cette loi devra comporter des garanties appropriées permettant de satisfaire au principe d'indépendance, indissociable de l'exercice de fonctions juridictionnelles, et aux exigences de capacité qui découlent de l'article 6 de la Déclaration de 1789 ; que, sous cette double réserve, doit être rejeté le moyen tiré de ce que le législateur n'aurait pas épuisé sa compétence en créant ce nouvel ordre de juridiction …. »
DC N° 2003-466 du 20 février 2003

« En ce qui concerne le recrutement, la nomination et la formation des juges de proximité : 

9. Considérant que l'article 41-17 nouveau de l'ordonnance du 22 décembre 1958 énonce ainsi les catégories de personnes pouvant être nommées aux fonctions de juge de proximité : "- 1° les anciens magistrats de l'ordre administratif et de l'ordre judiciaire ; - 2° les personnes, âgées de trente-cinq ans au moins, que leur compétence et leur expérience qualifient pour exercer ces fonctions. Ces personnes doivent soit remplir les conditions fixées au 1° de l'article 16", à savoir être titulaires d'un diplôme sanctionnant une formation d'une durée au moins égale à quatre années d'études après le baccalauréat, "soit être membres ou anciens membres des professions libérales juridiques et judiciaires soumises à un statut législatif ou réglementaire ou dont le titre est protégé. Elles doivent, en outre, justifier de quatre années au moins d'exercice professionnel dans le domaine juridique ; - 3° les personnes justifiant de vingt-cinq années au moins d'activité dans des fonctions impliquant des responsabilités de direction ou d'encadrement dans le domaine juridique, administratif, économique ou social les qualifiant pour l'exercice des fonctions judiciaires ; - 4° les anciens fonctionnaires des services judiciaires des catégories A et B que leur expérience qualifie pour l'exercice des fonctions judiciaires ; - 5° les conciliateurs de justice ayant exercé leurs fonctions pendant au moins cinq ans " 
10. Considérant que l'article 41-19 nouveau est relatif aux formes et conditions dans lesquelles interviennent la nomination et la formation des juges de proximité ; qu'en vertu de son premier alinéa, ces juges sont nommés pour une durée de sept ans non renouvelable "dans les formes prévues pour les magistrats du siège" ; qu'il s'ensuit qu'une nomination ne pourra intervenir qu'après avis conforme de la formation du Conseil supérieur de la magistrature compétente pour les magistrats du siège ; que ses troisième et quatrième alinéas prévoient "qu'avant de rendre son avis, la formation compétente du Conseil supérieur de la magistrature peut décider de soumettre l'intéressé à une formation probatoire organisée par l'École nationale de la magistrature et comportant un stage en juridiction" ; qu'à l'issue de cette phase probatoire, un bilan établi par le directeur de cet établissement est adressé au Conseil supérieur de la magistrature et au ministre de la justice ; qu'enfin, en vertu de son sixième alinéa, les juges de proximité n'ayant pas été soumis à cette formation probatoire suivent une formation organisée par l'École nationale de la magistrature qui comporte un stage en juridiction ; 
11. Considérant, en premier lieu, qu'au nombre des personnes visées à l'article 41-17 figurent, outre les anciens magistrats de l'ordre administratif et de l'ordre judiciaire, des candidats bénéficiant de connaissances juridiques acquises, selon le cas, par des études de droit sanctionnées par l'obtention d'un diplôme ou par une expérience professionnelle en matière juridique ; qu'il en est ainsi, sous les conditions d'âge et d'ancienneté énoncées par cet article, des membres ou anciens membres des professions libérales juridiques et judiciaires, des anciens fonctionnaires des services judiciaires des catégories A et B, des personnes titulaires d'un diplôme sanctionnant quatre années d'études supérieures et ayant acquis une expérience professionnelle dans le domaine juridique, des personnes justifiant de l'exercice de fonctions impliquant des responsabilités de direction ou d'encadrement dans le domaine juridique les qualifiant pour l'exercice de fonctions judiciaires, ainsi que des conciliateurs de justice ; 
12. Considérant, toutefois, que, si les connaissances juridiques constituent une condition nécessaire à l'exercice de fonctions judiciaires, ni les diplômes juridiques obtenus par les candidats désignés ci-dessus, ni leur exercice professionnel antérieur ne suffisent à présumer, dans tous les cas, qu'ils détiennent ou sont aptes à acquérir les qualités indispensables au règlement des contentieux relevant des juridictions de proximité ; qu'il appartiendra en conséquence à la formation compétente du Conseil supérieur de la magistrature, avant de rendre son avis, de s'assurer que les candidats dont la nomination est envisagée sont aptes à exercer les fonctions de juge de proximité et, le cas échéant, de les soumettre à la formation probatoire prévue par l'article 41-19 ; que le Conseil supérieur de la magistrature pourra disposer, pour chaque nomination, non seulement du dossier du candidat proposé par le ministre de la justice mais aussi des dossiers des autres candidats ; qu'en outre, dans le cas où le stage probatoire n'aura pas permis de démontrer la capacité du candidat, il reviendra au Conseil supérieur de la magistrature d'émettre un avis négatif à sa nomination, même si cet avis a pour effet de ne pas pourvoir un poste offert au recrutement ; 
13. Considérant, en second lieu, que, si aucune règle de valeur constitutionnelle ne s'oppose à des conditions de recrutement différenciées aux fonctions de juge de proximité, c'est à la condition que le législateur organique précise lui-même le niveau de connaissances ou d'expérience juridiques auquel doivent répondre les candidats à ces fonctions, de manière à satisfaire aux exigences de capacité qui découlent de l'article 6 de la Déclaration de 1789 et afin que soit garantie, en application du même article, l'égalité des citoyens devant la justice  
14. Considérant que l'exercice antérieur de "fonctions impliquant des responsabilités ... dans le domaine ... administratif, économique ou social" ne révèle pas par lui-même, quelles que soient les qualités professionnelles antérieures des intéressés, leur aptitude à rendre la justice ; qu'en définissant de telles catégories de candidats aux fonctions de juge de proximité sans préciser le niveau de connaissances ou d'expérience juridiques auquel ils doivent répondre, le législateur organique a manifestement méconnu l'article 6 de la Déclaration de 1789 ; 
15. Considérant qu'il s'ensuit que sont contraires à la Constitution, au 3° de l'article 41-17 introduit dans l'ordonnance du 22 décembre 1958 susvisée, les mots : "administratif, économique ou social" ; que, sous les réserves énoncées au considérant 12, les autres dispositions de l'article 41-17 et de l'article 41-19 ne sont pas contraires à la Constitution … »

B) Alinéa 2 de la loi du 31 décembre 1971


« Peuvent être désignés les anciens bâtonniers, les membres des conseils de l'ordre autres que le bâtonnier en exercice et les anciens membres des conseils de l'ordre ayant quitté leur fonction depuis moins de huit ans… »

32. L’alinéa 2 de l’article 22-1 susvisé  réserve la fonction de juge-disciplinaire  aux membres, anciens membres du conseil de l’ordre et aux anciens bâtonniers.

33. Cette situation interdit donc à 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel de présenter une candidature pour être élus « juge-disciplinaire ».

34. Cette situation méconnait les dispositions :

- de l’article 1 de la Déclaration de 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres  et égaux en droits ….. » ;

-  de l’article 5 de la Déclaration de 1789 prescrit : « La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société »

- de l’article 6 de la Déclaration de 1789 : « Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité,  et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

35. L’article 2 de l’article 22-1 susvisé n’est manifestement pas conforme aux articles 1, 5 et 6 de la Déclaration de 1789, en ce sens que cette disposition législative viole le principe d’égalité entre les citoyens pris sous l’angle de l’égalité entre les avocats, du fait que cette disposition législative interdit à 98 % des avocats inscrits dans un ressort de cour d’appel, de se porter candidat pour l’exercice de la fonction de « juge-disciplinaire », partant cette disposition législative n’est pas conforme à la Constitution et devra être abrogé.


C) Alinéa 7 de la loi du 31 décembre 1971


« Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article »

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36. L’avocat est acteur essentiel quant à l’exercice des droits de la défense, principe à valeur constitutionnelle.

37. La restriction à l’exercice d’un principe à valeur constitutionnelle ne peut être prévue que par la loi, sur le fondement de l’article 4 de la Déclaration de 1789.

38. L’alinéa 7 de l’article 22-1 susvisé, qui renvoie au décret l’organisation d’une juridiction disciplinaire (de nature pénale) c’est pas conforme à l’article 4 de la Déclaration de 1789, qui prévoie que les limites à l’exercice d’une liberté fondamentale (exercice des droits de la défense), ne peut être fixées que par la loi, partant cette disposition législative n’est pas conforme à la Constitution et devra être abrogée.

39. Le Conseil constitutionnel a déjà statué sur des situations de mêmes natures :

QPC N° 2016-569 du 23 septembre 2016

« En ce qui concerne la méconnaissance par le législateur de sa compétence : 
13. Les syndicats requérants soutiennent qu'en renvoyant au pouvoir réglementaire la définition de la valeur de l'objet volé, en deçà de laquelle une transaction pénale peut intervenir, le législateur n'a pas respecté la compétence qu'il tient de l'article 34 de la Constitution en matière pénale et porté atteinte au « principe de légalité procédurale » qui découlerait des articles 8 et 9 de la Déclaration de 1789. 
14. Selon le premier alinéa de l'article 61-1 de la Constitution : « Lorsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'État ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé ». La méconnaissance par le législateur de sa propre compétence ne peut être invoquée à l'appui d'une question prioritaire de constitutionnalité que dans le cas où cette méconnaissance affecte par elle-même un droit ou une liberté que la Constitution garantit. 
15. En vertu de l'article 34 de la Constitution, la loi fixe les règles concernant la procédure pénale. Il incombe à cet titre au législateur de déterminer les conditions d'extinction de l'action publique. 
16. Selon l'article 6 de la Déclaration de 1789 : « La loi... doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse ». S'il est loisible au législateur, compétent pour fixer les règles de la procédure pénale en vertu de l'article 34 de la Constitution, de prévoir des règles de procédure différentes selon les faits, les situations et les personnes auxquelles elles s'appliquent, c'est à la condition que ces différences ne procèdent pas de distinctions injustifiées et que soient assurées aux justiciables des garanties égales. 
17. Le 4° du paragraphe I de l'article 41-1-1 du code de procédure pénale prévoit qu'un décret fixe la valeur de l'objet volé en-deçà de laquelle il est possible de proposer à l'auteur d'un vol une transaction pénale. En renvoyant ainsi au pouvoir réglementaire le soin de délimiter le champ d'application d'une procédure ayant pour objet l'extinction de l'action publique, le législateur a méconnu sa compétence dans des conditions affectant l'égalité devant la procédure pénale. 
18. Le 4° du paragraphe I de l'article 41-1-1 du code de procédure pénale doit être déclaré contraire à la Constitution. 
19. Sous la réserve énoncée au paragraphe 9, les autres dispositions de l'article 41-1-1 du code de procédure pénale, qui ne méconnaissent aucune autre exigence constitutionnelle, doivent être déclarées conformes à la Constitution »
QPC N° 2014-385 du 28 mars 2014
 
« 2. Considérant que, selon le requérant, en ne prévoyant pas de durée maximale pour la peine d'interdiction temporaire, les dispositions contestées méconnaissent le principe de légalité des délits et des peines, ainsi que les principes de nécessité et de proportionnalité des peines ; 
3. Considérant que la question prioritaire de constitutionnalité porte sur le 5° de l'article 3 de l'ordonnance du 28 juin 1945 susvisée ; 
4. Considérant que l'article 2 de l'ordonnance du 28 juin 1945 susvisée dispose : « Toute contravention aux lois et règlements, toute infraction aux règles professionnelles, tout fait contraire à la probité, à l'honneur ou à la délicatesse commis par un officier public ou ministériel, même se rapportant à des faits extraprofessionnels, donne lieu à sanction disciplinaire » ; que l'action disciplinaire peut être engagée devant la chambre de discipline du conseil régional de l'ordre ou devant le tribunal de grande instance ; que seul le tribunal de grande instance peut prononcer l'interdiction temporaire ; 
5. Considérant que l'article 8 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 dispose : « La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée » ; que les principes ainsi énoncés ne concernent pas seulement les peines prononcées par les juridictions pénales  mais s'étendent à toute sanction ayant le caractère d'une punition ; que tel est le cas des peines disciplinaires instituées par l'article 3 de l'ordonnance du 28 juin 1945 susvisée ; 
6. Considérant, en premier lieu, que le principe de légalité des peines impose au législateur de fixer les sanctions disciplinaires en des termes suffisamment clairs et précis pour exclure l'arbitraire … » 
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40. En l’espèce, l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 n’est manifestement pas conforme à la Constitution.

41. Il convient dès lors, d’examiner les conditions de recevabilité de cette QPC.

- 1° La disposition législative est elle en relation directe avec le cas d’espèce. En l’espèce, le litige renvoyé devant  la cour d’appel de PARIS et devant la cour d’appel d’ORLEANS par la Cour de cassation concerne un recours contre la désignation de « juge-disciplinaire » et contre l’élection du Président du Conseil régional de discipline. Recours prévu par l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971. Du reste, par décision du 11 janvier 2017, la Cour de cassation a bien cassé l’arrêt du 06 novembre 2015 au visa de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971. L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 est donc bien en cause. Le premier critère est dès lors validé.

- 2° L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 n’a jamais fait l’objet d’un contrôle de constitutionnalité sur le fondement des articles 1, 4, 5 et 6 de la Déclaration de 1789. Le deuxième critère est dès lors validé.

- 3° La Question prioritaire de constitutionnalité est particulièrement sérieuse puisqu’elle articule le principe  d’égalité devant la loi,  alors que l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 interdit à 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel de se présenter à l’élection des « juges-disciplinaires » et à l’élection du Président du Conseil régional de discipline. Ce même article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971, interdit à 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel, de voter pour l’élection des « juges-disciplinaires » et de votre pour l’élection du Président du Conseil régional de discipline. Une situation de cette nature caractérise  une rupture d’égalité devant la loi,  rupture d’égalité qui n’est pas  justifiée par le fait de faire prévaloir un autre principe à valeur constitutionnelle. Cette QPC est donc particulièrement sérieuse, sauf pour les contradicteurs a soutenir que le Parlement a mis en place  cette rupture d’égalité  pour faire prévaloir tel ou tel autre principe à valeur constitutionnelle : lequel ?  Le troisième critère est dès lors validé.

 PAR  CES  MOTIFS

Vu la Constitution de 1958 ; Vu les articles 1, 4, 5 et 6, 8 et 16 de la Déclaration de 1789 ; vu les articles 23-2 et 23-3 de l'ordonnance organique du 7 novembre 1958 ; vu l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 ;

A  TITRE  LIMINAIRE

42. Me X. demande à la Cour de :

- CONSTATER qu’elle conteste la conformité de l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 au regard des article 1, 4, 5 et 6 de la Déclaration des droits de 1789 ;

- CONSTATER que l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 interdit à 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel de se porter candidat pour l’élection des « juges-disciplinaires » et de se porter candidats à l’élection du Président du Conseil régional de discipline ;

- CONSTATER que l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 interdit à 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel de voter pour l’élection des « juges-disciplinaires » et de voter pour l’élection du Président du Conseil régional de discipline ;

- CONSTATER que l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1981  vide de sens le principe d’égalité devant la loi,  du fait que 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel sont privés de la possibilité de se présenter à l’élection des juges disciplinaires, et sont encore privés de la possibilité de se présenter à l’élection du Président de la juridiction disciplinaire ;

- CONSTATER que l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1981  vide de sens le principe d’égalité devant la loi,  du fait que 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel sont privé de la possibilité de voter pour l’élection des « juges-disciplinaires et sont encore privés de la possibilité de voter pour l’élection du Président de la juridiction disciplinaire ;

- CONSTATER que les contradicteurs ne justifient nullement que  cette rupture d’égalité  serait justifiée par le fait de vouloir faire prévaloir un autre principe à valeur constitutionnelle, unique justification permettant de porter une atteinte à un principe à valeur constitutionnelle ;

- DIRE ET JUGER sérieuse et recevable la Question prioritaire de constitutionnalité ;

- PRONONCER le sursis à statuer sur toutes les demandes ;

- POSER la question suivante au Conseil constitutionnel :

« L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 est-il oui ou non conforme aux articles 1, 2, 4, 5 et 6 de la Déclaration des droits de 1789, dans la mesure où cette disposition législative prive 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel, de la possibilité de se présenter à l’élection des « juges-disciplinaires » et à l’élection du Président de la juridiction disciplinaire et encore, prive ces mêmes 98 % d’avocats de la possibilité de voter à ces élections »

A  TITRE  PRIORITAIRE

43. Me X. demande à la Cour de cassation de :

- CONSTATER que la Question prioritaire de constitutionnalité constitue une question préjudicielle sérieuse, qui conditionne l'examen de la demande présentée devant la cour ;
- ORDONNER la transmission au Conseil constitutionnel de cette Question prioritaire de constitutionnalité ;

SUR  LA  DISCUSSION  CONSTITUTIONNELLE

44. Me X. demande au Conseil constitutionnel de :

- DIRE ET JUGER que l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 n’est pas conforme aux articles 1, 2, 4, 5 et 6 de la Déclaration des droits de 1789, dans la mesure où cette disposition législative prive 98 % des avocats inscrits dans le ressort d’une cour d’appel, de la possibilité de se présenter à l’élection des « juges-disciplinaires » et à l’élection du Président de la juridiction disciplinaire, et encore prive ces mêmes 98 % d’avocats de la possibilité de voter à ces élections »
Sous toutes réserves

François DANGLEHANT





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